Révolution solaire en Afrique : la Chine au cœur de la transition énergétique continentale

Face à une demande énergétique croissante et à l’urgence climatique, l’Afrique accélère sa transition vers les énergies renouvelables, avec le solaire chinois comme moteur principal.

Explosion des importations de panneaux solaires

Au cours des douze derniers mois, les importations africaines de panneaux photovoltaïques en provenance de Chine ont bondi de 60 %, traduisant la volonté des États africains de diversifier leurs sources d’énergie et d’électrifier des millions de foyers encore privés d’électricité stable.

La Chine, leader mondial du solaire

En 2024, la Chine a produit près de 80 % des panneaux solaires mondiaux, consolidant son rôle de fournisseur incontournable. Cette domination s’accompagne d’une baisse des coûts, d’une amélioration technologique et d’une capacité à répondre rapidement aux besoins des marchés émergents, faisant de Pékin un partenaire stratégique pour l’Afrique.

Une montée en puissance du solaire africain

Le nombre de pays africains ayant installé une capacité solaire supérieure à 100 mégawatts est passé de 15 à 25 en un an. Des projets d’envergure, portés par des politiques publiques ambitieuses et des financements internationaux, montrent une mobilisation continentale autour du potentiel solaire, encore largement sous-exploité.

L’électricité comme levier de développement

Au-delà des chiffres, la transition énergétique vise à améliorer l’accès à l’électricité, en particulier dans les zones rurales. L’énergie solaire devient un outil de développement pour l’éducation, la santé, l’entrepreneuriat et la résilience climatique.

Vers une souveraineté énergétique verte

En investissant massivement dans le solaire, l’Afrique ne cherche pas seulement à combler son déficit énergétique, elle affirme sa volonté de bâtir une souveraineté énergétique durable, fondée sur des ressources propres et renouvelables. Ce choix stratégique pourrait redéfinir les équilibres économiques du continent et renforcer son autonomie face aux fluctuations du marché mondial des hydrocarbures.

Ablam AKODJEVO