Projet de construction d’équipements hospitaliers : le gouvernement lance un vaste programme
(entre espoir sanitaire et défis logistiques)
Le Conseil des ministres a approuvé, ce mercredi 17 septembre 2025, un ambitieux projet de construction et d’équipement de plusieurs hôpitaux à travers le pays. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de renforcer l’accès aux soins de santé de qualité. Mais si elle suscite beaucoup d’espoir, elle soulève aussi quelques interrogations.
Un projet ambitieux
Le programme prévoit la construction de cinq hôpitaux de 65 lits à Lokossa, Ouidah, Cotonou (2ᵉ et 3ᵉ arrondissements), Dassa-Zoumè et Savalou. À cela s’ajoute un hôpital de 120 lits à Kétou, destiné à devenir un centre de référence pour le département du Plateau.
Parallèlement, plusieurs centres de santé seront réhabilités à Pobè, Kétou, Sakété, Parakou et dans le Borgou. Ces infrastructures visent à désengorger les grands hôpitaux et à rapprocher les soins des populations rurales.
Le projet inclut également la modernisation des équipements médicaux avec l’acquisition de matériel de pointe, indispensable pour améliorer la qualité des diagnostics et des traitements. En outre, ces chantiers devraient mobiliser des centaines d’ouvriers et, à terme, favoriser le recrutement de personnel médical et paramédical.
Entre faisabilité et pérennité
Malgré ses atouts, le programme soulève des doutes. Le Bénin a déjà connu des cas d’hôpitaux flambant neufs rapidement dégradés, faute d’entretien et de gestion efficace. La réussite dépendra donc de la mise en place de mécanismes de suivi rigoureux.
Construire des hôpitaux ne suffira pas : il faudra aussi former et retenir du personnel qualifié, dans un contexte marqué par la fuite des compétences médicales vers l’étranger.
Un pas audacieux, mais à surveiller de près
Ce programme hospitalier constitue une avancée majeure pour le Bénin, qui cherche à moderniser son système de santé et à répondre aux besoins croissants de sa population. Mais son succès reposera sur la qualité de sa mise en œuvre, la transparence des procédures et l’implication des acteurs locaux.
Araphath ADAM
Laisser un commentaire