Présidentielle 2026 : le MPL d’Expérience Tébé claque la porte du cadre de concertation de l’opposition
À quelques mois de la présidentielle de 2026, l’opposition béninoise enregistre déjà une première défection. Dans une correspondance parvenue à la rédaction de L’Investigateur, Expérience Tébé, président du Mouvement Populaire de Libération (MPL), a annoncé le retrait de son parti du cadre de concertation dirigé par Eugène Azatassou, coordonnateur et vice-président du parti Les Démocrates.
Les raisons du départ
Selon l’ancien 2ᵉ coordonnateur adjoint du cadre, cette décision est issue d’une réunion du MPL. La lettre de démission, datée du 5 septembre 2025, souligne que le retrait est motivé par un bilan jugé insatisfaisant des activités menées depuis la création du cadre.
Expérience Tébé dénonce notamment l’absence de cohésion et de consensus au sein du regroupement, malgré les sacrifices consentis par son parti :
« Ayant constaté que la cohésion et le consensus prônés pour faire face aux échéances de 2026 ne sont que de vains mots (…) et ayant observé des actes isolés de certaines organisations membres du cadre de concertation, le MPL se retire. »
Rappel : la création du cadre de concertation
Le cadre de concertation de l’opposition a été mis en place le 10 novembre 2024 au Bénin Royal Hôtel de Cotonou. Il regroupe plusieurs formations politiques dont Les Démocrates, la Nouvelle Force Nationale (NFN), le Mouvement Populaire de Libération (MPL), la Grande Solidarité Républicaine (GSR), ainsi que Daniel Edah de Nous le Ferons.
Son objectif principal est de coordonner les actions communes afin de favoriser une alternance politique en 2026.
Le bureau du cadre de concertation
Eugène Azatassou (Les Démocrates) – Coordonnateur
Antoine Guédou Vissétogbé (GSR) – 1er coordonnateur adjoint et porte-parole
Expérience Tébé (MPL) – 2ᵉ coordonnateur adjoint
Apollinaire Avognon (NFN) – 3ᵉ coordonnateur adjoint
Daniel Edah (Nous le Ferons) – 4ᵉ coordonnateur adjoint
Chabi Yayi (Les Démocrates) – Secrétaire exécutif
Une opposition fragilisée ?
Ce départ remet en cause la cohésion du front de l’opposition, alors que les échéances électorales de 2026 approchent à grands pas. L’avenir dira si cette défection isolée annonce une vague de divisions internes ou si le cadre saura surmonter ces tensions pour rester une force de proposition crédible face au camp présidentiel.
Oscar S. MEDO-ADOKON
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