Porto-Novo en deuil : le roi Onikoyi s’éteint, une page d’histoire se tourne

La capitale béninoise pleure l’un de ses fils les plus emblématiques. Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 août 2025, Sa Majesté le roi Onikoyi de Porto-Novo est décédée, laissant derrière lui un précieux héritage culturel et traditionnel profondément enraciné dans l’histoire de la ville.

La nouvelle, tombée aux premières heures de la journée, a provoqué une vive émotion au sein de la population et bien au-delà. Personnalités politiques, chefs traditionnels et anonymes n’ont pas tardé à exprimer leur peine et leur reconnaissance envers le défunt souverain.

Parmi les premières réactions, celle de Moukaram Badarou, ancien préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, traduit une profonde consternation : « Je viens d’apprendre avec consternation le décès du roi Onikoyi de Porto-Novo. Décès survenu dans la nuit du dimanche au lundi 4 août 2025. Qu’Allah lui fasse miséricorde et qu’il lui accorde sa félicité céleste. »

Le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbéhounou Vlavonou, a également salué la mémoire du roi disparu : « Le Bénin perd en lui une figure éminente de la royauté, un homme de tradition, de dialogue et d’engagement pour la promotion de la chefferie traditionnelle dans notre pays. » « Au nom de l’Assemblée nationale et en mon nom propre, j’adresse mes sincères condoléances à la Cour royale de Porto-Novo, à sa famille biologique ainsi qu’à l’ensemble des têtes couronnées du Bénin. »

Cette disparition survient alors que la ville venait à peine de clore la deuxième édition du Festival des Masques, grand rendez-vous célébrant les traditions et le patrimoine culturel de Porto-Novo. L’absence du roi Onikoyi laisse un vide dans la vie communautaire et spirituelle de la capitale.

À l’heure du deuil, Porto-Novo s’interroge déjà sur l’avenir de la dynastie Onikoyi et sur la succession à venir. Entre respect des rites traditionnels et enjeux contemporains, la transition s’annonce délicate mais décisive pour l’équilibre socioculturel de la cité royale.

Morel GOUKOUE (Stag)