Inondations meurtrières au Bénin : l’ABPC alerte et rappelle les gestes qui sauvent

Les pluies diluviennes qui frappent le Bénin depuis plusieurs semaines continuent de faire des victimes. Après Glazoué, c’est la commune d’Ina qui a été touchée le mardi 26 août 2025 : plusieurs habitants ont perdu la vie, emportés par les eaux en crue. Face à la répétition de ces drames, l’Agence Béninoise de Protection Civile (ABPC) appelle les populations à une vigilance accrue.

« Chaque seconde compte »

Invité sur Bip Radio, le lieutenant-colonel Gilbert Edah a insisté sur la gravité d’une noyade prolongée :

« Dès qu’une personne est privée d’oxygène pendant plus de 7 ou 8 minutes, ses chances de survie sont très faibles. Tout le système respiratoire, nerveux et circulatoire se bloque. »

Il appelle donc à des réactions immédiates en cas d’inondation. Les bons réflexes ? Pour les personnes sachant nager : s’éloigner le plus vite possible de la zone dangereuse. Pour les autres : s’agripper à tout support stable arbre, barrière ou poteau afin de tenir jusqu’à l’arrivée des secours.

Des exemples concrets de survie

À Ina, un véhicule accidenté a paradoxalement sauvé des vies. Resté visible malgré la montée des eaux, le 4×4 a servi de refuge temporaire : grimper sur son toit a permis à plusieurs sinistrés d’échapper à la noyade.

Mais l’officier reste catégorique : la prévention demeure le meilleur moyen de se protéger.

« Si un pont est submergé ou que l’eau déborde sur la route, ne tentez pas de traverser. Attendez ou faites demi-tour », a averti Gilbert Edah.

Selon lui, nombre d’accidents mortels sont dus à un excès de confiance ou à une négligence évitable.

Sensibiliser avant le pic de la saison pluvieuse

Alors que les pluies devraient encore s’intensifier, l’ABPC insiste sur la nécessité de renforcer la sensibilisation, surtout dans les localités rurales les plus exposées. « Ce sont des gestes simples, mais ils sauvent des vies », a rappelé le lieutenant-colonel Edah.

Morel GOUKOUE (Stag)