Bohicon à la traîne dans les préparatifs de la fête nationale : entre attentes et contrastes

À la veille du 1er août, fête de l’indépendance du Bénin, la ville de Bohicon semble toujours en décalage avec l’effervescence patriotique habituelle. Insalubrité persistante, absence d’embellissement notable, pavoisement timide : dans plusieurs quartiers, les signes de célébration peinent à émerger.

Si quelques drapeaux ont bien été installés à certaines intersections, ils le sont dans un environnement peu engageant, marqué par un manque de propreté généralisé. L’ambiance y est morne, loin de l’élan festif que connaît déjà Abomey, chef-lieu du département du Zou, situé à seulement quelques kilomètres.

Dans la cité historique d’Abomey, en effet, les carrefours sont nettoyés, les rues pavoisées avec soin, et l’atmosphère témoigne déjà d’une mobilisation collective réussie. Le contraste avec Bohicon est saisissant.

Par ailleurs, la place Goho, désignée pour abriter les cérémonies officielles au niveau départemental, reste dans un état préoccupant. Malgré quelques tentatives de nettoyage notamment des tas d’ordures brûlés çà et là ,la saleté demeure visible. Plusieurs citoyens appellent à une intervention rapide des autorités locales, soulignant qu’un environnement propre et accueillant serait plus propice à l’attractivité touristique et au rayonnement de la ville.

Malgré ce tableau mitigé, les préparatifs militaires vont bon train. L’armée de terre, la police républicaine, les agents des eaux, forêts et chasse, ainsi que les éléments des douanes, enchaînent les répétitions intenses en vue d’un défilé pédestre et motorisé à la hauteur de l’événement. Ces manœuvres attirent chaque jour de nombreux curieux, visiblement impressionnés, qui expriment déjà leur fierté nationale.

Oscar S. MEDO-ADOKON