Bénin : Les médias formés au cadre juridique de la santé sexuelle et reproductive

Les professionnels des médias béninois sont réunis ce 30 août 2025 à Porto-Novo pour un atelier de formation consacré au cadre juridique de la santé sexuelle et reproductive. L’objectif : leur permettre de mieux maîtriser les textes de loi en la matière afin de garantir un traitement plus juste et plus responsable de l’information dans les médias.

La santé sexuelle et reproductive fait partie des droits humains dits de « quatrième génération ». Elle implique, selon l’OMS, le respect, la protection et la garantie des droits sexuels pour chaque individu. Au Bénin, cette dynamique s’est traduite par l’adoption de la loi n°2021-12 du 20 décembre 2021, qui modifie et complète la loi n°2003-04 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Le pays dispose également, depuis avril 2023, d’un décret d’application fixant les conditions d’interruption volontaire de grossesse.

Pourtant, cet arsenal juridique reste largement méconnu, y compris des jeunes filles, des femmes en milieu rural, des leaders religieux et même de certains praticiens du droit. Les médias, censés jouer un rôle central dans la vulgarisation et la déconstruction des stéréotypes, n’échappent pas à cette méconnaissance.

C’est pour combler ce vide que le ministère des Affaires sociales, l’Institut national de la femme (INF), IPAS Afrique francophone, Ipas-Bénin, l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) et l’Observatoire de déontologie et d’éthique dans les médias (ODEM) ont initié cette session.

À la tête de la formation, la militante des droits humains Kadéwé W. Nélie Dodjinou. Consultante et promotrice des droits liés à la santé sexuelle et reproductive, elle présentera le cadre juridique global, les innovations introduites par la nouvelle loi ainsi que les dispositions du décret de 2023. L’atelier permettra aussi aux participants de se familiariser avec les notions essentielles liées à la santé sexuelle et reproductive.

En formant les journalistes, les organisateurs espèrent faire des médias de véritables relais, capables de porter auprès des populations une information juste, crédible et responsable.

Oscar S. MEDO-ADKON