Adduction d’eau villageoise : Six jours sans eau à Houègbo Aliho, Houénoussou et Agbotagon dans la commune de Toffo
L’eau est une ressource vitale, essentielle à la survie humaine et au fonctionnement harmonieux des ménages. À la maison, elle est indispensable pour boire, cuisiner, se laver, nettoyer, entretenir l’environnement et préserver l’hygiène. Sans elle, le quotidien devient invivable et la santé publique gravement menacée. Pourtant, dans plusieurs localités du Bénin, cette denrée vitale est aujourd’hui un bien rare, presque inaccessible. C’est le cas dans la commune de Toffo, plus précisément dans l’arrondissement de Houègbo. Depuis près d’une semaine, les populations des localités d’Aliho, de Houénoussou et d’Agbotagon vivent un véritable calvaire : six jours sans la moindre goutte d’eau au robinet. Les bornes-fontaines sont hors service et les habitants, exaspérés, n’ont d’autre choix que de parcourir de longues distances ou de se rabattre sur des sources d’eau insalubres.

Cette situation alarmante survient dans un contexte marqué par la privatisation de la gestion de l’adduction d’eau villageoise. Une réforme qui, loin d’améliorer l’accès à l’eau, semble au contraire accentuer les inégalités et creuser un profond désarroi au sein des populations rurales. Depuis quelques jours, les citoyens constatent les conséquences désastreuses d’un modèle de gestion déséquilibré, où le droit à l’eau devient subitement un privilège.
De nombreuses questions se posent : pourquoi confier la gestion d’un bien aussi fondamental à des acteurs privés sans garanties suffisantes ? Pourquoi une politique de deux poids deux mesures, qui laisse certaines localités dans l’abandon total pendant que d’autres bénéficient d’un service régulier ? Où sont passés les engagements en faveur de l’accès équitable à l’eau pour tous ?
À Houègbo, la colère monte. La population, laissée à elle-même, réclame des comptes et, surtout, des solutions urgentes. L’eau ne doit pas être un produit de luxe, mais un droit pour chaque citoyen. Il est grand temps que les autorités locales et nationales se saisissent de la situation, rétablissent rapidement le service, et revoient le cadre de gestion de l’eau en milieu rural.
Car sans eau, il n’y a pas de vie. Et priver un peuple de cette ressource essentielle, c’est bafouer sa dignité et ses droits fondamentaux.
Rédaction Bénin Passion Infos
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