Jean-Eudex Fabrice Codjo Noudofinin : Nouvel ambassadeur du Wushu sino-béninois
Dans la salle VIP du Centre culturel chinois au Bénin, une figure du wushu béninois a été honorée. Il s’agit de Jean-Eudex Fabrice Codjo Noudofinin qui a été désigné, Ambassadeur de la promotion sino-béninoise du Wushu, le mardi 6 mai 2025. Une distinction solennellement remise par le directeur général du Centre, Kuang Lin, qui marque un tournant symbolique dans les relations culturelles entre la Chine et le Bénin.
Depuis 1993, Jean-Eudex Fabrice Codjo Noudofinin nourrit une passion grandissante pour les arts martiaux. Observant avec admiration ses frères s’entraîner dans la cour familiale, il développe très tôt un intérêt discret mais profond pour le wushu. Cette passion se concrétise sous la tutelle d’un maître attentif à sa détermination. Treize années de rigueur et de discipline lui valent l’obtention de sa ceinture noire, point de départ d’une carrière riche en titres et distinctions.
Des compétitions régionales aux championnats internationaux, il s’impose comme l’une des figures incontournables du wushu africain. Devenu disciple laïc du célèbre Temple Shaolin sous le nom de Shi Yen Lee, Fabrice Noudofinin incarne les valeurs de rigueur, d’humilité et d’excellence propres à cet art martial. Formé en Chine, notamment à Danyang, il maîtrise la danse du lion et celle du dragon. Quintuple lauréat des Oscars des Champions entre 2016 et 2025, il a également été sacré meilleur entraîneur de la décennie par le Temple Shaolin en 2024.
Aujourd’hui, en tant qu’ambassadeur de la promotion sino-béninoise du wushu, il devient un véritable trait d’union entre deux cultures. « Ce surnom de personnage d’animation chinoise m’inspire à croire encore davantage en ce que je fais », a-t-il confié avec émotion.

Le directeur Kuang Lin n’a pas tari d’éloges à l’endroit du champion béninois : « Le roi africain des arts martiaux se voit attribuer un nouveau titre d’or », a-t-il déclaré. « Fabrice Noudofinin valorise cet art martial, ne cesse de se perfectionner et devient le tout premier ambassadeur de cette noble cause », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Nous n’avons désigné qu’un seul ambassadeur dans les pays occidentaux. Pour le wushu, c’est lui. »
Entouré de ses coéquipiers de l’équipe nationale, le nouveau diplomate culturel du wushu a exprimé sa gratitude et son engagement. « C’est un privilège unique pour moi de prendre la parole en tant qu’ambassadeur. Je ne réussirai pas seul. Je compte sur vous tous », a-t-il lancé. Il a également rendu hommage à ses maîtres, Patrice Komena, président de la Fédération béninoise de Wushu, et Léonard Guendéhou, avant de réaffirmer sa mission : « Shi Yen Lee n’est plus un simple homme. C’est une identité, un symbole du Wushu. Je m’investirai pleinement dans cette mission. Avec cette discipline ancestrale, je contribuerai à bâtir un pont solide entre la Chine et le Bénin. »
Cette cérémonie vient ainsi renforcer les liens d’amitié et de coopération culturelle entre le Bénin et la Chine.
Ablam AKODJEVO (Stagiaire)
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