LA MASTURBATION : CE DANGER QUI GUETTE CEUX QUI S’Y ADONNENT

(Gilbert Bou Jaoudé, sexologue apporte son expertise sur le sujet)

La masturbation, bien que naturelle et largement pratiquée, suscite encore de nombreuses questions. Certains s’interrogent sur ses effets possibles sur la santé sexuelle et le corps en général. Peut-elle déformer le pénis, en réduire la taille, provoquer une fatigue persistante ou causer des troubles de l’érection ? Le Dr Gilbert Bou Jaoudé, originaire du Liban et médecin sexologue, apporte un éclairage scientifique et rassurant.

En effet, contrairement à certaines idées reçues, Pour lui la masturbation ne provoque pas de courbure du pénis. La plupart des hommes ont une légère courbure naturelle, souvent d’origine génétique. Seules les courbures importantes, gênantes lors des rapports, nécessitent une prise en charge médicale. Cependant, des gestes trop brusques ou violents pendant la masturbation, comme plier ou comprimer fortement le pénis, peuvent entraîner des microtraumatismes. Ceux-ci risquent de réduire l’élasticité du pénis et de provoquer des déformations lors des érections. Il est donc important d’adopter une pratique douce et respectueuse de son corps a expliqué le sexologue.

D’un autre coté, le Dr Gilbert Bou Jaoudé a rassuré que la masturbation ne diminue en rien la taille du pénis ou des testicules . Aucune étude sérieuse ne confirme cette idée, qui relève davantage du mythe. En ce qui concerne la fatigue, la masturbation ne cause pas de fatigue chronique. Une sensation de détente ou de somnolence après l’orgasme est normale, liée à la libération d’hormones favorisant le bien-être. Un syndrome post-orgasmique, rare, peut provoquer une fatigue intense et d’autres symptômes prolongés ; dans ce cas, il est conseillé de consulter un spécialiste.

Ainsi, selon lui la masturbation n’affecte pas la fertilité ni la production de spermatozoïdes. Toutefois, une masturbation fréquente juste avant un rapport sexuel peut temporairement réduire la quantité de sperme disponible, ce qui peut diminuer, sans empêcher, les chances de fécondation. Aussi les troubles de l’érection ou de l’éjaculation ne sont pas causés par la masturbation elle-même, mais plutôt par des pratiques compulsives ou des habitudes qui ne reflètent pas la réalité d’un rapport sexuel, comme une forte pression ou une dépendance à la pornographie.

Enfin, certains effets secondaires bénigne, tels que des bourdonnements d’oreilles ou une fatigue passagère après l’orgasme, peuvent survenir sans gravité. En résumé, la masturbation est une pratique sans danger lorsqu’elle est réalisée avec douceur et modération. « Elle peut même être bénéfique pour mieux connaître son corps et sa sexualité. En cas de doute ou de gêne persistante, il est toujours préférable de consulter un professionnel de santé spécialisé. » a exhorter le sexologue et thérapeutes de couple.

Araphath ADAM (stagiaire)