Plume libre

L’école en danger !

La rentrée des classes rime avec la reprise de ces tares qui minent dangereusement l’univers de nos écoliers et élèves. Alors que l’école s’éveille ce 15 Septembre après les vacances, le chroniqueur choisit d’entrée de mettre les mots sur ces maux. C’est devenu brutal, bestial voire banal certaines scènes qui s’observent dans certains lycées et collèges avec un champ lexical sexuellement bien fourni.

L’école d’aujourd’hui est désespérément sur le chemin du ‘’je m’en fous’’ et plus personne ne semble stopper le massacre. Les enfants s’envoient en l’air, les enseignants ne sont plus des mystères, les directeurs apparaissent comme des locataires et les parents d’élèves ne font que faire des affaires. La société visiblement médusée s’en trouve totalement désabusée. Des enseignants de plus en plus jeunes et sexy, des élèves souvent malpolis et irrévérencieux. C’est une nouvelle ère où ils s’adonnent à des partouzes en pagaille et où les stupéfiants se consomment en cocktail.

C’est souvent des festivals des sans caleçons lancés par des groupes d’élèves surpris en pleins ébats tels des travaux dirigés de SVT dans une approche par compétence avec obligation de jouissance.
A l’école, certains chefs d’établissement ont fini par imposer à leur personnel surtout féminin une tenue vestimentaire correcte insusceptible de faire lever le pied chez certains jeunes élèves ado et dotés d’une virilité précoce. Le rôle des parents est souligné de deux traits, ils sont membres à part entière de cette communauté éducative où chacun doit prendre sa part de feu. A cette ère du numérique et surtout des réseaux sociaux, les parents devraient redoubler de vigilance avec les enfants au visage d’ange à la maison, mais mastodontes sexuels une fois les quatre murs franchis.

Et pourtant, l’école ; selon Victor Hugo, est sanctuaire autant que la chapelle, il l’affirmait dans son célèbre poème ‘’ chaque enfant qu’on enseigne’’ tiré de son recueil ‘’les quatre vents de l’esprit. L’école est devenue un monde où les couteaux ont remplacé les stylos, le porno a remplacé la philo les intellos sont de plus en plus des Totos. La rentrée c’est aussi pour ces hommes mariés ou non, d’un certain âge qui reprennent avec la routine habituelle. Il se garent chaque soir devant certains collèges, portières entrouvertes où les jeunes élèves filles sautent les deux pieds joints pour une destination inconnue.
Et à Victor Hugo de continuer dans son poème : ‘’Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne ne sont jamais allés à l’école une fois, et ne savent pas lire, et signent d’une croix. C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime. L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme. Où rampe la raison, l’honnêteté périt.

Certains parents surpris de voir leurs enfants aussi doués au lit à travers des vidéos érotiques s’en remettent à Dieu de peur de succomber à un accident vasculaire cérébral.
Pour ces enfants indélicats, les examens classiques ont une nouvelle connotation, désormais, c’est le cep en injure, le Bepc en Chicha et le Bac en Partouze.
Mais qu’est ce qui peut expliquer cet excès d’excitation de nos lycéens et collégiens, ils n’ont certainement pas lu le livre des Proverbes 22v6 :‘’instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre, et quand il sera vieux il ne s’en détournera pas’’. Ces enfants ont décidé délibérément de ne pas écouter les instructions ni des parents, ni des enseignants, ils ont éteint leur cerveau et allumé le feu de la chicha, d’autres ont fermé leurs cahiers pour ouvrir leurs cuisses.

Nous savons du reste que le bon déroulement d’une année scolaire dépend des efforts conjugués du personnel enseignant et surtout de l’apport parental. Vivement que cette rentrée apaisée et sucrée ne devienne pour eux dans huit mois une pilule amère, salée et finalement difficile à avaler, vigilance.

Par Stanislas. G. AMOUA