Lettres ouvertes au Médiateur et au Président de la République : la FéNaCEPIB plaide pour le reversement effectif des AME en ACDPE dès la rentrée prochaine
« Nous voulons reprendre les classes avec dignité dès la rentrée 2025-2026 », écrivent les AME tout en saluant les efforts du gouvernement.
À quelques semaines de la rentrée scolaire 2025-2026, le dossier des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) refait surface. Après six années passées à instruire et encadrer des milliers d’élèves à travers le pays, ces enseignants contractuels temporaires réclament, une fois encore, la concrétisation de leur reversement en Agents Contractuels de Droit Public de l’État (ACDPE).
Dans deux correspondances signées par le porte-parole de la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du Bénin (FéNaCEPIB-MESTFP) et adressées au Médiateur de la République ainsi qu’au président Patrice Talon, ils rappellent la promesse faite il y a plus de trois ans par le chef de l’État : « Tout AME ayant accompli au moins trois années de service devait être reversé dans la fonction publique. »
Une annonce qui avait suscité beaucoup d’espoir, mais qui, selon eux, tarde à se concrétiser. « Nous voulons reprendre les classes, mais avec la sérénité et la dignité de fonctionnaires intégrés, non avec l’angoisse de lendemains incertains », insistent-ils.
S’ils reconnaissent certaines avancées passage à douze mois de salaire, octroi d’avantages auparavant inaccessibles , ils dénoncent néanmoins une précarité persistante qui, disent-ils, « use leur jeunesse et réduit leurs perspectives d’avenir ».
À travers cette démarche, ils sollicitent l’arbitrage du Médiateur afin de relayer leur plaidoyer directement auprès du Chef de l’État. Leur souhait : que cette rentrée scolaire marque un tournant historique, celui de la reconnaissance officielle et durable de leur engagement au service de l’école béninoise.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra trancher : dès cette rentrée 2025-2026, les AME verront-ils enfin leur statut évoluer vers celui de fonctionnaires intégrés ? Pour eux, l’enjeu dépasse la simple question administrative : il s’agit de justice, de dignité et de stabilité pour toute une génération d’enseignants.
Lire les deux correspondances






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